Voile : Sentiment mitigé pour Denis Van Weynbergh sur la transat “Retour à la Base”
Si le Brabançon a validé 3500 milles supplémentaires pour le Vendée Globe, il devra terminer l’une deux transats au printemps prochain en restant dans la limite des 50 % du temps du vainqueur.
- Publié le 14-12-2023 à 19h30
- Mis à jour le 14-12-2023 à 19h33
Christian Dumard, le météorologue de la course, avait le sens de la formule, il y a à peine 48 heures, quand il affirmait que la fin de la transat “Retour à la Base” ne serait pas évidente pour les skippers. “Cela ne devait pas être simple pour les derniers concurrents quand on analysait les conditions dans lesquelles évolua, entre autres, votre compatriote Denis Van Weynbergh sur son Imoca D’Ieteren Group.” À l’approche des côtes françaises, le skipper brabançon progressa dans une mer avec cinq mètres de creux et une trentaine de nœuds de vent.
Des problèmes de voile et de quille
Décidément, ils sont longs et parsemés d’embûches les creux tourmentés des océans qui mènent les skippers vers une participation au Vendée Globe, l’Everest des mers. Cette remontée de l’Atlantique nord fut tout sauf un long fleuve tranquille pour de Denis Van Weynbergh : “J’ai dû effectuer une partie du parcours avec des problèmes de voilure au point qu’il me devenait impossible d’enrouler les voiles de portant, m’obligeant à prendre momentanément un routage sud alors que j’avais opté pour le nord. À l’approche de Lorient, j’ai commencé aussi à rencontrer des problèmes de vérin de quille qui montrait des signes de faiblesse. Il ne tenait plus la pression pour maintenir la quille au vent et la basculait même sous le vent. J’ai réussi à tout sécuriser pour mettre le bateau à plat mais ces heures perdues ne se rattrapent jamais… Et c’est sans doute ces moments qui me font passer, pour deux heures, au-delà de la limite des 50 % du temps du premier concurrent.” Un sentiment mitigé donc pour notre compatriote même s’il valide, dans la course au Vendée Globe, près de 3500 milles supplémentaires. Il s’agira désormais de terminer l’une des deux dernières courses et non des moindres (NdlR : The Transat CIC de Lorient vers New York et la New York Vendée – Les Sables d’Olonne) en avril et mai prochain dans la jauge de ces fameux 50 %… Une condition sine qua non pour être au départ du Vendée Globe !
Après deux traversées transatlantiques assez éreintantes, le skipper belge aura bien mérité quelques jours de repos lors des fêtes de fin d’année en Belgique. À peine la ligne franchie, Denis Van Weynbergh n’a pas accosté sur les pontons de Lorient et a mis directement le cap vers sa terre d’adoption aux Sables d’Olonne pour les premières réparations. Dès janvier et pendant quelques semaines, le bateau sera sorti de l’eau à Port Bourgenay pour les travaux de maintenance en prévision des deux dernières courses importantissimes au printemps prochain dans l’optique de la qualification pour le Vendée Globe 2024.